Nez Ô Ruraux
Emmanuel POUSSARD
Pourquoi diable vouloir intervenir en clown dans l’espace social ?
D’abord, parce j'ai pris beaucoup de plaisir à jouer pendant les stages clown que j'ai pu faire jusqu'ici (700 heures de stages !). L’apprentissage du jeu d’acteur est certes exigeant et parfois difficile, en tout cas il demande du temps. Il procure aussi du plaisir - dans la qualité de la relation aux autres et à soi - et la sensation d’être bien vivant.
J’ai commencé le clown en 2019 parmi d’autres pratiques artistiques (chant, danse, écriture) dans un désir d’expression autre que celles à laquelle j’étais habituées (scientifique ou professionnelle). Petit à petit, il y a eu l’émergence de ce « jet » créateur, l’énergie créatrice, le bonheur de la vibration, du mouvement, le plaisir des mots et de l’écriture, la fluidité du toucher, la joie de l’improvisation.
Je suis aussi psychologue du travail. Au fil du parcours Bataclown, j'ai réalisé qu'il pourrait y avoir à terme des liens entre mon métier de psychologue du travail et le clown d’intervention sociale. Un point commun avec le travail du clown d’intervention sociale : le pouvoir des mots, des symboles, des situations clownesques pour permettre le développement des scènes sociales. Il me semble que le regard du clown et la posture du psychologue du travail se rejoignent à certains endroits, dans le regard décalé, dans le regard clinique : chercher à regarder extrêmement les choses, avoir la possibilité de souligner ce que personne ne dit ou ne voit, mais aussi une certaine sérénité face à l'imperfection (eh oui ! en tout cas on s'y essaye et c'est pas facile tous les jours !)
Mes expériences
Certification Clown Intervention sociale (Bataclown 2023)
Chanson au micro Maryline Guitton (Roy Hart), chant polyphonique (Cécile Voltz et Roberto Moura) et chant spontané (Christophe Boyer)
Premières interventions Clown dans la rue
· Fête de quartier à Montreuil, 2 x 30mn (07/22)
· Marche des maladies rares, 4h (12/22)